Il règne effectivement une ambiance qu’un des personnages qualifie de « pré-apocalyptique » (pas très différente de celle qui règne en 2023, mais, disons : vaguement pire),
et à tout le moins mélancolique. Cependant, c’est dans une franche bonne humeur que défilent les péripéties. Les acteurs de l’intrigue, les plus sympathiques
comme les plus antipathiques, sont excentriques et hauts en couleur. On oscille entre le burlesque et le sarcastique, et les menaces qui pèsent sur ce bout du monde
oublié sont compensées par une joyeuse anarchie, une forme de solidarité spontanée fondée sur à la fois sur l’amitié et l’intérêt bien compris.
Pour le reste,
c’est l’hiver, le détective aura droit à sa tempête de neige, une rencontre avec des bêtes sauvages,
une plongée dans les bas-fonds aussi bien qu’une visite dans les quartiers huppés de la grand’ville, une fusillade au cœur d’une station de sports
d’hiver laissée à l’abandon, une séance de thérapie de groupe dans un centre supposé traiter l’anxiété climatique,
et j’en passe. Peu de sang, pas de cadavre, quelques coups de feu maladroits. C’est un roman « pas si noir », bien qu’il emprunte aux codes du genre.
Texte en attente d'un éditeur éventuel (disponible sur demande en m'écrivant à cette adresse : danahilliot(arobase)outsiderland.com.